jeudi 18 février 2016

Montagne et coteaux : préserver les races locales !

Montagne et coteaux : préserver les races locales
Manech à tête noire
Qu'appelle-t-on exactement les races locales dans les Pyrénées ?
Globalement ce sont des races de montagne et de coteaux (montagne basse, front de montagne, fonds de vallées, zones intermédiaires et estives). Il ne faut pas les confondre avec les races de conservation (vache béarnaise, casta ou lourdaise). Dans les Pyrénées-Atlantiques, les races locales sont ovines et laitières (manech à tête noire, manech à tête rousse, basco-béarnaise).

On peut aussi, toujours en ovins mais allaitants, citer la tarasconnaise que l'on retrouve de la Bigorre à l'Ariège. En ce qui concerne les bovins viande, il ne reste, sur la chaîne, que la gasconne reconnaissable à son pelage gris, proche de la mirandaise et présente de l'Ariège aux Pyrénées-Orientales. Chèvre des Pyrénées, porc basque, ou cheval de Merens font aussi partie de la liste.
Quel est l'intérêt économique de cette préservation ?
La vocation économique de ces races est indéniable. Elles permettent de créer des filières locales et, surtout non délocalisables, avec des produits de qualité, AOC (appellation d'origine contrôlée) ou label rouge. La vache gasconne, par exemple, avec un cheptel de 20 000 bêtes fait vivre 500 exploitations d'où l'intérêt à développer sa viande persillée, labellisée, complètement différente de celle de la blonde d'Aquitaine.
L'AOC Ossau-Iraty est, elle aussi, une appellation phare permettant de conserver des productions sur des zones difficiles. On pourrait également citer l'agneau de lait des Pyrénées (moins de 40 jours) sur le Pays basque actuellement en label rouge et en cours d'IGP (identification géographique protégée). Le cas des ovins est très intéressant du fait de la baisse de la consommation de viande (3 à 4 %) liée à un déficit d'offres en matière de viande de mouton. Il existe donc de réelles opportunités.
L'intérêt de ce type de développement n'est-il que purement économique ?
Bien évidemment non. Toutes ces races contribuent à l'entretien et à l'aménagement du territoire lequel est ensuite « vendu » aux touristes. Exploitées de manière raisonnée, outre le maintien de systèmes agri-pastoraux, elles contribuent à la pousse d'herbe. Plus un milieu est ouvert, plus il y a de biodiversité. Cette dernière est d'ailleurs autant domestique (génétique) que naturelle (milieux). La diversité et la sélection génétiques permettent d'avoir des animaux adaptés. Pour exemple, les brebis de race bizet, dans le Massif central, résiste à 80 % à la tremblante alors que la manech à tête noire n'est résistante qu'à 30 %.

Source: http://images.larepubliquedespyrenees.fr/11/03/2011/56815bf5a43f5e4d4091e3fe/golden/pla-manech-a-tete-noire-fait-partie-des-races-locales-a-preserver-dans-les-pyrenees-atlantiques-chambre-d-agriculture-p.jpg


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